Lean
Connaître ses processus pour agir efficacement et répondre à ses objectifs de performance
Comment installer une démarche processus dans une entreprise ? Cette question, souvent posée lors des
formations, a trait à la méthodologie à appliquer. Mais il n’existe pas de « méthode universelle », chaque
organisation suit son modèle et doit construire son chemin. Toutefois, toutes peuvent s’appuyer sur un
certain nombre d’ingrédients pour le construire. Ce sont ceux-ci que cet article présente à travers le slogan
Connaître ses processus pour agir. En effet, pour analyser puis améliorer ou transformer ses processus, il est, au préalable, impératif de les connaître grâce notamment à leur modélisation. Mais à l’inverse, si
l’organisation n’a pas envie d’agir, il est inutile de lister et modéliser ses processus. Ce serait du travail pour rien, de la non-valeur. En fin d’article, un certain nombre de verbatims issus d’entretiens avec des dirigeants, interrogés sur leurs pratiques en matière de processus éclairent leurs démarches et peuvent nourrir la réflexion des lecteurs.
Auteurs: Gérard Maillet Michel Raquin 10 pages Parution: Transversus n°19
La méthode EPEHo : l’approche Lean pour l’amélioration en milieu hospitalier
La méthode EPEHo (Equipe Projet d’Excellence Hospitalière) fondée sur le Lean a permis des améliorations significatives du processus de prise en charge médicamenteuse de l’hôpital Antoine Béclère.
Elle repose sur une analyse serrée d’études scientifiques, d’entretiens semi-dirigés et d’un cas d’étude.
Elle visait la transformation des étapes de prescription, de dispensation, de stockage et d’administration.
Rapidement adoptée par l’équipe-projet, elle a permis de réduire le nombre d’erreurs médicamenteuses, de gagner du temps et d’optimiser les stocks de médicaments.
Ces améliorations n’ont rien d’original, mais elles ont touché un processus dans sa globalité, sans rencontrer de résistance, sans investissements financiers et techniques élevés.
Cependant, pour pérenniser ces améliorations, c’est toute l’organisation qu’il faut transformer. Ce qui implique un investissement de la direction, une meilleure considération du personnel et un alignement stratégique sur les objectifs de l’hôpital.
Auteur: Niccolo Curatolo 10 pages Parution: Transversus n°10
Le Lean Management : un levier efficace de performance du secteur public local
Les collectivités se doivent d’améliorer leur performance pour répondre aux évolutions des besoins des usagers et aux attentes en termes de développement des territoires dans un contexte de ressources contraintes.
Notre expérience accumulée depuis 15 ans, tant dans le secteur privé que dans le secteur public (Etat, collectivités et établissements publics) nous a permis de constater les apports du Lean dans l’amélioration de l’efficacité opérationnelle
des organisations.
En bousculant les idées reçues et en s’appuyant sur la notion de création de valeur pour le bénéficiaire, la démarche ouvre la voie de la mise en place de l’amélioration continue au sein de l’administration avec des bénéfices aussi bien pour les usagers que pour les agents eux-mêmes.
Pour assurer la réussite d’une telle démarche en environnement public, le portage managérial reste primordial, tout comme la mise en place d’une infrastructure de management solide.
Auteurs: Cédric Schoenecker Delphine Lefevre 10 pages Parution: Transversus n°7
Qualité et Transformation, une stratégie industrielle
Contrairement à une image répandue, le service qualité peut être à l’initiative d’un programme profond de transformation et le conduire.
En effet, sa vision transverse de l’entreprise lui en donne une connaissance fine. L’expérience conduite chez Michelin, sur tous ses sites français en est l’illustration. Ce programme, qui implique de nombreux changements organisationnels, technologiques et humains, a mis comme priorité les demandes des employés et des clients.
Pour ce faire, le service qualité a su changer d’échelle, tirer parti des innovations externes comme internes, soigner sa communication afin de convaincre tous les employés.
La direction de la qualité a convaincu la direction générale de la pertinence de sa vision et l’a diffusée aux responsables qualité de tous les pays. Les méthodes et les outils, déployés au niveau mondial, s’adaptent aux particularités culturelles et aux pratiques des employés locaux.
L’internationalisation permet une stimulation des innovations internes. Mais elle oblige à renforcer la vigilance sur les sous-traitants et la cybersécurité. Cela ne peut se faire sans une relation étroite entre qualité et informatique.
Auteur: Philippe Belot 9 pages Publication: Transversus n°21
TRANSVERSUS N°11
La transversalité dans tous ses états
Pour approcher et traiter ce qui va de travers dans nos organisations, les approches transverses apportent des solutions puissantes et renouvelées. Notre environnement complexe et varié en donne plusieurs exemples.
L’industrie, depuis des décennies, optimise continûment son fonctionnement par des approches transverses, dans un monde assez formellement organisé. Les méthodes modernes de la qualité intègrent enfin toute cette dimension, les normalisations prennent un nouveau sens. Ces thématiques finalement anciennes trouvent un renouveau certain.
La recherche du sens devient cruciale, avec une emphase sur la valeur et les valeurs, l’utilité et les métiers. Ce sens ne peut réellement émerger que par appel à tous les savoirs, toutes les énergies.
Que ce soit dans le champ de l’analyse et de la modélisation, de l’action et de l’être, la prise en compte de toutes les interrelations est clé, dans une pensée systémique.
Une fois appréhendé, par réflexion ou émergence, le but, le « à quoi ça sert », la vision ne peut se déployer, opérationnellement, que si on réussit à aligner suffisamment ce triangle :
- technologies digitales (moteurs clés de l’innovation) ;
- facteurs humains (culturels, émotionnels, esthétiques) ;
- méthodes organisationnelles.
Tout est, au sens systémique, interrelié, de façon transverse.
De nouveaux modes d’organisation émergent, même si ce sont quelquefois seulement de nouvelles modes.
Mais, dans tous les cas, la transversalité apparaît presque toujours comme la meilleure voie « simplexe », pouvant faire rapidement émerger les solutions simples avec des détours quelquefois complexes.
Tous ces aspects sont particulièrement développés dans les contributions, assez synergétiques, chacune avec leur « musique » personnelle, de cet opus de Transversus.
Direction de la rédaction: Jean-François David & Hervé Guyader 85 pages
TRANSVERSUS n°17
Quelle confiance pouvons-nous prêter aux interfaces, les écrans de nos consciences?
Que font-elles de ces informations ? Que cherchent-elles à savoir de nous ? Ne jouent-elles pas un rôle dans nos représentations ? Ne sont-elles pas des biais qui altèrent ces représentations ?
Est-ce que nous nous en rendons compte ? Qui les installent dans nos machines, les imposent dans nos organisations ? Quels enjeux techniques et philosophiques font-elles naître ?
Ce n° de TRANSVERSUS examine les interfaces dans tous leurs états. Interfaces humaines et artificielles, le rôle des sens, du visuel, de la parole, la confiance et ses biais, nos interfaces organisationnelles, dans nos entreprises d’aujourd’hui et de demain, 4.0 ou libérées.
Direction de la rédaction: Jean-François David & Hervé Guyader 107 pages
TRANSVERSUS n°16
Méthodologies renouvelées pour un monde digital et nouvelles humanités.
La richesse première de notre revue TRANSVERSUS est l’extrême variété de ses auteurs, de métiers différents, travaillant dans des secteurs économiques très divers.
Mais dans leurs contributions, ils ont en commun un certain nombre de convictions profondes :
• le digital, les algorithmes, l’intelligence artificielle, la robotique impactent profondément le monde du travail, et ouvrent de nouvelles opportunités ;
• l’humain est le capital clé des organisations et de nouveaux modes de management doivent être inventés ;
• dans notre monde systémique tout est relié, les méthodes déployées doivent s’y adapter ;
• du point de vue du savoir et de l’innovation, « c’est celui qui fait qui sait » ;
• les préoccupations éthiques, les responsabilités écologiques deviennent prioritaires.
Cet opus de la revue illustre ces aspects: de l’expérience collaborateur impliquant de nouveaux modes de management à l’Industrie 4.0 dessinant d’autres façons de travailler, des approches permettent de mieux gérer les souffrances au travail au fait de doter d’agilité des méthodologies souvent rigides, des impératifs de modélisation systémique à l’émergence de nouvelles techniques de programmation…
Direction de la rédaction: Jean-François David et Hervé Guyader 87 pages Parution Transversus n°16
TRANSVERSUS n° 2
Plaidoyer pour la pensée transverse
Hervé Sérieyx
En éditorial de cet opus de Transversus, on trouvera des réflexions profondes et stimulantes de Hervé Sérieys, tepuis toujours promoteur passionné de la transversalité.
Il aborde entre autres notre conditionnement à la pensée en silos, explicite la nécessité de la transversalité pour de multiples raisons, de l’impératif client au besoin d’interdisciplinarité, des « intelligences fédérées »…
Le rôle clé des mutations technologiques (réseaux sociaux,…) est bien sur abordé.
Tout relier, ce concept systémique est central.
Il nous faut ainsi passer à une société de confiance, privilégiant le collectif.
86 pages….
TRANSVERSUS N°10
TRANSVERSUS, revue du management de la transversalité fête son 10ème opus.
Ce numéro regroupe des témoignages et des articles sur l’assurance, la santé, le commerce électronique, l’industrie ; des dirigeants expriment une grande variété de convictions, d’idées novatrices qu’illustrent leur stratégie et leurs projets ; des praticiens évoquent des réalisations qui répondent, brillamment, à la nouvelle donne numérique et à de complexes enjeux organisationnels.
Dans notre économie, dès qu’il s’agit d’implémenter, de passer à l’acte, les approches de management par les processus sont incontournables. La digitalisation ouvre d’évidence à de nouvelles opportunités spectaculaires, mais elle présente des difficultés d’implémentation.
Certaines méthodes de déploiement tombent, hélas souvent, dans la subversion du jusqu’au-boutisme, de façon quelquefois totalitaire.
Ces contributions montrent toutes la nécessité cruciale de tenter de trouver le bon point d’équilibre entre rigidité et adaptation. Les organisations doivent désormais rechercher la stabilité dynamique, savoir mettre le curseur au bon endroit entre rigueur et liberté.
Un « noyau dur » de mécanismes suffisamment stables, sera ainsi la condition d’une authentique agilité.
Direction de la rédaction: Jean-François David & Hervé Guyader 74 pages
TRANSVERSUS n°21
Le Manifeste de France Processus
Nos entreprises vivent une nouvelle donne économique et sociale : rareté des ressources, nouveaux risques, évolution des attentes des citoyens et des collaborateurs
Afin d’y répondre, France Processus développe une nouvelle approche de management par les processus, adaptée à notre environnement incertain et complexe.
L’approche processus renouvelée prend en compte des notions et des méthodes comme : la transversalité, la complexité, l’agilité, la recherche de l’innovation, le Lean Management et la qualité, l’orientation client, la transformation digitale…
Elle répond aussi à des enjeux récents : recherche de l’autonomie des équipes ; mesure des impacts des activités sur l’écosystème et la société ; rôle étendu aux usages des produits et services ; formalisation de la coopération entre les équipes et leur écosystème…Cette approche rigoureuse permet aux organisations de :
- Concilier agilité et performance ;
- Projeter une vision des nouvelles pratiques en reliant tous les enjeux ;
- Tirer pleinement profit des technologies ;
- Donner un cadre qui englobe l’entreprise, son écosystème et ses parties prenantes ;
- Relier les hommes, par l’intelligence collective, la coopération et la collaboration.
Dans ce numéro, vous retrouverez notre Manifesto plus en détail afin d’adapter votre entreprise aux défis de demain.
Au-delà du Manifeste, cet opus de TRANVERSUS, à travers ses articles et ses interviews, propose des visions novatrices et prospectives des approches processus, sous ses angles organisationnels certes, mais également technologiques et humains.
TRANSVERSUS N°7
Editorial
Si nous reprenons la pyramide de la qualité, et en mesurons son imprégnation dans nos institutions de santé, le constat est instantané : elle est tronquée depuis des années. Pour résoudre un dysfonctionnement, le professionnel de santé tient sa martingale : la procédure ou le mode opératoire ou bien l’inverse, tant la confusion entre les deux termes est monnaie courante.
Quant au sommet de la pyramide, où normalement culminent les processus, c’est en 2014 une terra incognita dans la majorité de nos institutions.
Alors, une prise de conscience s’impose. Pourquoi l’approche processus s’est arrêtée aux portes de nos institutions ? Adoptons-la au plus vite. Sa mise en œuvre, successivement dans mon service de pharmacie, puis dans le service de l’hôpital de jour de Médecine, en a très vite révélé les vertus.
Sur les activités, pour clarifier le « qui fait quoi », identifier les goulots d’étranglement, améliorer l’enchaînement des étapes.
Sur les professionnels de santé, car elle favorise leur développement personnel et contribue à la prévention des risques psychosociaux par le changement de culture managériale induit.
Sur l’entreprise « hôpital public », au pied du mur, forcée de changer ses pratiques managériales pour stimuler et maintenir en mouvement tous les acteurs.
Sur les patients, pour fluidifier leur prise en charge et améliorer la qualité des soins offerts.
Sur les citoyens, pour optimiser les ressources allouées au domaine de la santé. Comment y arrivera-t-on ? En s’appuyant sur des Pilotes de processus qui accompagneront ou pourront accompagner des professionnels de santé- managers afin de patiemment transformer leur culture managériale, puis sur ces professionnels, qui entraîneront leurs collaborateurs généreux, mais actuellement perdus par les injonctions contradictoires fusant de toutes parts.
La survie de l’hôpital public passe sans doute par là. Des hôpitaux tels que le CHU Mont-Godinne à Louvain ou le Virginia Mason aux Etats-Unis nous ont ouvert la voie.
La lumière est au bout du tunnel!
André Rieutord
Direction de la rédaction: Jean-François David & Hervé Guyader 78 pages
Vers un Lean agile
Voici un regard décalé, inhabituel sur le Lean, issu d’une expérience de plus de vingt ans de transformation des organisations.
Le Lean Manufacturing, venu historiquement de Toyota, est adapté dans les environnements industriels, où les processus de fabrication sont reproductibles et prédictibles. Mais nous verrons ici ce qui doit être revisité pour être pertinent en environnement moins prédictible, où la complexité du contexte de production fait de la variation un ingrédient essentiel non seulement pour le collaborateur… mais aussi pour le client.
Sont proposées des combinaisons (Lean Six-Sigma, Lean Agile, Lean Start-up, Design Thinking) pour tirer le meilleur parti du Lean, dont on préserve un pilier majeur : « Celui qui fait c’est celui qui sait. »
Cela contribuera à effacer l’étiquette négative qui attachée au « Lean », due notamment à la traduction française « maigrir » ainsi qu’à l’excès de standardisation.
Est ainsi proposé un voyage où le Lean sera frugal (plutôt que maigre) et pourra cohabiter avec une nécessaire volatilité lui apportant une seconde jeunesse, un Lean plus sexy, plus engageant et plus performant.
Auteur: Moïra Degroote 15 pages Parution: Transversus n°16