Aspects sociologiques et sociétaux
A la recherche d’une nouvelle norme « socioéconomique »
La stratégie opérationnelle est déployée à la lumière d’une approche mécaniste d’alignement entre le « comment » et le « avec ». Elle conçoit la relation entre l’individu et l’entreprise comme une transaction utilitariste, et assimile le pilotage des équipes à une allocation et une gestion de ressources qu’elles soient présentes ou pas.
Aujourd’hui, la recherche de compétitivité imprègne tous les étages de l’entreprise. La demande des dirigeants à l’égard des équipes évolue vers une attente d’engagement individuel au service de l’entreprise et de ses objectifs légitimes de performance.
Il s’agit d’une émergence de survaleur sociale de performance, qui répond aux attentes fondamentales des équipiers : le sens du travail et la confiance mutuelle entre l’individu et l’entreprise, constituent les contreparties nécessaires à une mobilisation forte et durable.
« Mais améliorer sa performance, c’est d’abord ne pas la dégrader » et le désengagement lié à une non-qualité du travail réduit déjà la performance de nos entreprises.
Les collaborateurs sont alors en droit de réclamer un « engagement de transparence » aux dirigeants qui peut s’exprimer en ces termes :
Votre dogme de performance étant l’EBIT (le résultat opérationnel), nous vous accorderons notre confiance sur votre demande nouvelle d’engagement, à la condition que celui-ci soit mesuré au même niveau stratégique que l’EBIT et qu’il soit réciproque sur la qualité du travail prescrit.
On aura alors un IBET : Je parie sur le capital humain, qui viendra éclairer l’EBIT dans une lecture intégrée de performance « socioéconomique ».
Auteur: Victor Waknine 9 pages Parution: Transversus n°5
Avancées en intelligence artificielle
L’intelligence artificielle est un domaine clé des nouvelles technologies.
Les concepts, relativement anciens laissent place désormais à de vraies réalisations. Mais l’avenir de ces techniques reste très ouvert.
Le champ de l’IA donne lieu à de grandes batailles concurrentielles, voire géopolitiques, et ouvre le champ à de nombreuses réflexions, tant économiques, sociales sur le domaine des tâches déplacées que dans le champ philosophique avec les importants enjeux éthiques associés.
Auteur: Jean-Gabriel Ganascia 14 pages Parution: Transversus n°14
Comment transformer l’entreprise ? En responsabilisant les salariés
Malgré une bonne santé économique, une entreprise connaît de graves dysfonctionnements internes.
Un audit permet de déceler des tensions chez les salariés, un manque de communication de la direction générale, et des incompréhensions entre le siège et les filiales.
Le projet de départ, établir une charte des valeurs, est alors suspendu afin de remédier à ces problèmes.
Grâce à l’écoute active et une communication rétablie, un socle de valeurs, reconnu par tous est accepté.
L’entreprise reprend un nouveau cap organisationnel. Plus transverse, plus participative, elle donne une nouvelle place aux
salariés, qui grâce à un transfert de compétences, prennent la direction de projets.
Les valeurs, l’écoute et la communication sont à l’origine ici d’un changement du management et permettent de lancer une dynamique.
Auteur: Agnès Volle 10 pages Parution: Transversus n°7
Connaître ses processus pour agir efficacement et répondre à ses objectifs de performance
Comment installer une démarche processus dans une entreprise ? Cette question, souvent posée lors des
formations, a trait à la méthodologie à appliquer. Mais il n’existe pas de « méthode universelle », chaque
organisation suit son modèle et doit construire son chemin. Toutefois, toutes peuvent s’appuyer sur un
certain nombre d’ingrédients pour le construire. Ce sont ceux-ci que cet article présente à travers le slogan
Connaître ses processus pour agir. En effet, pour analyser puis améliorer ou transformer ses processus, il est, au préalable, impératif de les connaître grâce notamment à leur modélisation. Mais à l’inverse, si
l’organisation n’a pas envie d’agir, il est inutile de lister et modéliser ses processus. Ce serait du travail pour rien, de la non-valeur. En fin d’article, un certain nombre de verbatims issus d’entretiens avec des dirigeants, interrogés sur leurs pratiques en matière de processus éclairent leurs démarches et peuvent nourrir la réflexion des lecteurs.
Auteurs: Gérard Maillet Michel Raquin 10 pages Parution: Transversus n°19
Dans les entreprises : du social, des processus, des machines et des hommes
Les entreprises sont des objets d’analyse tant pour en comprendre le fonctionnement que pour essayer de l’optimiser.
Cette analyse s’articule autour d’une triangulation permanente entre le travail, les personnes, leur perception sociale de ce travail, qu’on peut appeler les processus et les outils qui construisent ces processus.
Par outils, il faut entendre toute l’instrumentation formelle du travail. Depuis les fiches punaisées au mur, les guides des processus et les tableurs Excel, premiers éléments calculables, jusqu’à des systèmes de command control complets qui assurent la gestion.
Au sein des organisations on va donc trouver – là aussi plus ou moins formellement – des « pilotes » de processus qui sont garants de leur bonne exécution.
Ils pilotent en réalité ces trois dimensions : une réalité d’outils, qui sont des véritables systèmes, les processus, tels qu’ils imaginent qu’ils devraient être, et une réalité organisationnelle qui quelquefois échappe aux 2 premières dimensions…
Auteur: Alain Garnier 13 pages Parution: Transversus n°10
Développement agile à l’échelle, du processus à l’artisanat logiciel
La transformation digitale incite les entreprises à être orientées client et atteindre une excellence logicielle.
Pour cela, le Lean Startup est tout indiqué. Cette méthode leur permet d’élaborer des solutions digitales proches des demandes de leurs clients. Le Lean Startup doit être considéré comme une suite d’itérations afin d’élaborer un produit et non comme un corpus de pratiques.
La pratique de l’innovation, grâce au Design Thinking et au Growth Hacking, est ici primordiale.
La Lean Software Factory, ou usine logicielle, rassemble des méthodes du développement informatique (CIDC, DevOps) afin d’atteindre un développement logiciel performant.
Elle s’appuie également sur un artisanat logiciel, caractérisé par une haute qualité de code qui baisse les coûts de production et facilite son partage et sa réutilisation.
Auteur: Yves Caseau 14 pages Publication: Transversus n°21
Différenciation et Management : le cas SCLE
Le référentiel EFQM s’avère pertinent pour la croissance des entreprises.
La société SCLE s’est appuyée sur cette approche afin de se différencier, d’améliorer son efficacité, d’introduire les processus dans sa chaîne de production.
Se démarquer de ses concurrents et fidéliser ses clients passe également par un management qui fait la part belle à la confiance des collaborateurs constitués en petits équipes et bénéficiant d’une large autonomie.
Mais pour se démarquer d’autres stratégies ont été mises en place : le partage des résultats avec les parties prenantes, l’héritage humaniste du fondateur, l’effort porté à la création de services innovants.
Cependant, le recrutement des jeunes employés est un problème qui demeure.
Auteur: Jean-François Revel 14 pages Publication: Transversus n°21
Eloge des méthodes imparfaites
Il est de plus en plus difficile, pour les décisions de la vie professionnelle et personnelle, de savoir si on doit faire confiance aveuglément aux méthodes apprises ou s’il est préférable de se baser sur ses intuitions, quelquefois transgressives.
Dans un monde complexe et changeant, la liste des devoirs est longue, on peut se sentir coupable de ne pas tout faire suffisamment correctement.
Nous allons légitimer ici un certain droit à l’imperfection, évoquer un nouvel ensemble de méthodologies suffisamment imparfaites pour laisser la place à l’intuition individuelle et collective, préconiser les bons points d’équilibre entre les lois souvent mécanistes et les innovations et adaptations organiques, et peut-être approcher un… discours de la méthode.
Auteur: Jean-François David 20 pages Parution: Transversus n°4
Entreprise et pratiques somatiques dynamique en action
Erika Réault développe les pratiques somatiques dans les entreprises. Ces pratiques, comme le Pilates, le yoga, le Feldenkrais ou la Technique Alexander, invitent à mieux prendre conscience de son corps, de ses rapports avec notre esprit. Elles sont un moyen d’améliorer nos relations aux autres et à notre, environnement de travail. Au-delà d’un phénomène de mode, Erika Réault nous explique le rôle de ces pratiques pour le bien-être et la santé au travail.
Auteure: Erika Réault 10 pages parution: Transversus n°19
Esprit de Service … le sourire en plus…
L’attractivité des pays, la compétitivité et la survie des organisations modernes dépendent de la qualité de la prestation, du juste prix, de l’excellence de la relation, de l’innovation permanente. Mais aussi de la recommandation des clients, des citoyens, et des visiteurs étrangers, de l’attitude et de l’engagement de chaque maillon de la chaîne du service, de la prise en compte des externalités de l’activité.
Mais comment susciter l’enchantement des clients ? L’implication des collaborateurs ? Pourquoi l’attention au client, à l’usager, au patient devient-elle cruciale ? Pourquoi les formations aux soft skills se multiplient ?
L’approche est en effet systémique, toutes les dimensions sont clés pour atteindre cette excellence : le customer centric, la fluidité des mécanismes de l’entreprise, l’implication des collaborateurs, le style managérial, dans une stratégie (la « raison d’être ») qui doit être déterminée, cohérente, comprise, appropriée.
L’exemplarité du Comex et des managers est en ce sens essentielle dans ce monde de communication plus ou moins maîtrisée.
Un mouvement de fond, qui concerne toutes les organisations, privées et publiques, est désormais enclenché puisque dans une économie servicielle, c’est précisément l’expérience vécue qui fait la valeur. Les transformations récentes de certaines entreprises, par exemple de La Poste, ont été, sous certains aspects, exemplaires de ce nouvel Esprit de Service.
Auteur: Xavier Querat-Hement 12 pages Parution: Transversus n°15
Expérience Collaborateur: quelques enjeux…
Dans un monde digital en changement permanent, il est essentiel de faire vivre aux collaborateurs une expérience unique, fluide et enthousiasmante. Leurs talents, leurs compétences sont devenus des facteurs différenciants.
Grâce à eux l’entreprise s’adapte aux changements, innove et conquiert de nouveaux marchés.
Cependant, les nouvelles générations s’appuient sur de nouvelles méthodes de travail. Leur rapport à l’emploi, leur attachement à l’entreprise sont plus relatifs que les générations passées.
C’est pourquoi, l’expérience collaborateur est aujourd’hui devenue un enjeu.
L’entreprise doit-elle se focaliser sur le style managérial ou sur les mutations organisationnelles nécessaires ?
Donner du sens au travail, à sa vision, savoir intégrer une pluralité d’identités dans sa culture, définir clairement les libertés et les règles de ses employés, reconsidérer ses valeurs permet à l’entreprise de concevoir un bon design de son organisation.
Auteur: Corinne Samama 10 pages Parution: Transversus n°16
Faire évoluer la démarche processus vers une démarche environnementale
Faire évoluer la démarche processus vers une démarche environnementale
La transition écologique pousse les entreprises à adopter de nouvelles méthodes et de nouvelles démarches en vue de réduire leur impact carbone.
Les dimensions habituelles de l’excellence opérationnelle peuvent évoluer facilement vers des dimensions environnementales.
La cartographie des processus, le Bilan Carbone©, les normes environnementales sont des outils utiles à cette transformation.
La méthode ABC, utilisée en comptabilité analytique, peut évoluer vers un ABC carbone. Ces changements amènent les entreprises à revoir la priorisation de leurs processus en prenant comme critère leurs impacts environnementaux.
L’approche processus et l’implication des parties prenantes sont deux solutions pour mettre en place une démarche environnementale.
Auteur: Jean-François Pirus 7 pages Parution: Transversus n°20
Gérer les processus : architecture et logiciels de gestion
Gérer les processus : architecture et logiciels de gestion
Le monde des processus et de l’architecture d’entreprise est passionnant et en perpétuelle évolution.
Il est intéressant d’aborder cette question : en quoi la gestion des processus métier et l’architecture d’entreprise, en quoi ces deux disciplines, ces deux démarches se complètent et en quoi elles diffèrent.
Les réponses sont diverses selon les points de vue des praticiens mais aussi parce que ces deux domaines ont évolué dans le temps.
Auteure: Marina Vial 11 pages Parution: Transversus n° 20
Hyperconnectivité : objets, hommes, organisations
Difficile, dans notre monde, de ne pas être du tout connecté.
Même sans le vouloir. De plus il y a un certain ostracisme des non-connectés, considérés comme ignorant les progrès. Il est bien d’être également branchés, à tous les courants de pensée, à l’actualité brûlante, d’avoir son réseau actif… Il faut donc se connecter : ne pas être déconnecté, être dans le monde !
Edgar Morin, dans son long parcours de recherche systémique aboutit à l’idée que pour qu’un système soit « intelligent », pour
évoluer positivement dans un monde complexe, tout doit être « relié, relié toujours » !
Se connecter : c’est souvent juste avant de s’engager, comme on dit, en vocabulaire commun, qu’on « se branche » avec quelqu’un avant d’aller plus loin. Se brancher, ce peut être le premier pas volontaire, poussé par la pulsion amoureuse ou par l’instinct grégaire, permettant de sortir de soi, de sa bulle. On essaie de se brancher sur une nouvelle culture, ou vers une nouvelle relation !
Mais ensuite, cela va-t-il être le bonheur ou une prison de plus ?
Les connexions vont-elles être des enfermements ou des espaces de liberté ? Comment trouver les bons équilibres, dans notre temps, toujours contraint ?
Auteur: Jean-François David 6 pages Parution: Transversus 9
Imaginer le travail au XXIe siècle
Le travail, dans toutes ses acceptions, connaît une profonde remise en cause. Mutation de son contenu, changement du comportement des salariés, réduction du nombre d’emplois disponibles s’observent dans tous les pays matures.
Une croissance durablement molle dans nos pays conduit à une augmentation du taux de chômage et un alourdissement des coûts de la solidarité.
Cette situation est critique et appelle des réponses toniques. Or, comme à chaque grande étape de l’histoire, c’est l’innovation technique et sa diffusion dans la société qui vont induire un renouveau.
Cette innovation s’appelle, en ce début de XXIe siècle, le numérique.
Comprendre comment le numérique va bousculer notre vision classique du travail et transformer la production de richesses est aujourd’hui un impératif.
En effet, vouloir relancer la créativité et la confiance dans le futur avec les solutions du passé serait illusoire. Intégrer dans la réflexion et l’action la transformation actuelle de la production et de la diffusion de connaissances est devenu urgent.
Mais c’est un défi complexe tant notre conception du travail, qui s’enracine dans un inconscient profond, se traduit par des règles difficiles à faire évoluer.
Auteur: Jean-Pierre Corniou 7 pages Parution: Transversus n°4
Innovation et Processus bancaire
Le Compte-Nickel est un service de compte bancaire alternatif et de moyen de paiement français, créé en 2012 par la société la Financière des paiements électroniques (FPE).
C’est le premier « compte sans banque ».
Pour en ouvrir un, il suffit uniquement d’une pièce d’identité et d’un numéro de téléphone mobile. Ce dernier est actif immédiatement et prend 5 minutes à être ouvert. À l’ouverture d’un compte, l’on obtient un RIB, une carte bancaire MasterCard et le code de cette dernière, pour la somme de 20 euros (frais annuels).
Il est distribué principalement à travers le réseau de buralistes en France métropolitaine et à travers des commerçants de proximité aux Antilles françaises. A la tête de ce projet innovant, deux fondateurs, Ryad Boulanouar, ingénieur en électronique et Hugues le Bret, financier.
Auteur: Hugues le Bret 11 Pages Parution: Transversus n°12